Son histoire

Faits marquants

Le nom du village d’Arsy a évolué à travers le temps.

D’abord nommé Arx, qui signifie « forteresse », les historiens prétendent que la terre d’Arsy fut érigée en fief relevant du Comté de Clermont.

Louis De Gouy, appartenant à une famille originaire d’Artois, fut le premier seigneur d’Arsy.

La commune d’Arsy a été activement mêlée à la période révolutionnaire du XVIIIème siècle, avant que son seigneur soit arrêté puis guillotiné en 1794.

Le château d’Arsy était situé non loin de l’église au lieu-dit « Le Parc », à l’Ouest du village.

Construit en pierres de taille et en briques au commencement du XVIIème siècle, il était entouré de jardins Anglais et d’un magnifique parc dessiné par l’architecte Chalyrin.
Il fut détruit après la révolution en 1802.

Les établissements industriels d’Arsy comprenaient deux moulins à vent, des cendrières et des tuileries.

Le Moulin Coutellier, bâti au XIXème siècle, en est un exemple.
D’abord construit en bois, il fût reconstruit en briques en 1854 avant de cesser de fonctionner en 1894.

Depuis la destruction du château d’Arsy, il ne reste aujourd’hui que quelques dépendances, ainsi que l’église paroissiale Saint-Médard.

C’est dans cette église que se trouve le caveau des seigneurs d’Arsy, disparus entre le XVIIème et le XVIIIème siècle.
Les restes mortels des ancêtres furent dispersés en 1794 par les révolutionnaires, puis les ossements furent réunis par les soins d’Emmanuel, marquis de Gouy d’Arsy, dans une sépulture nouvelle en 1860.

« Séraphine peignant » par Albert BENOIT
Tirage photographique moderne
Musée de Senlis (lien ici)
« L’Arbre de Vie » par Séraphine LOUIS
Huile et Ripolin sur toile (vers 1928)
Musée de Senlis (lien ici)
Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis, naquit le 3 septembre 1864 à Arsy.

Elle perdit sa mère, Adeline Julie Maillard, le jour de son 1er anniversaire et son père, Antoine Frédéric Louis, mourut alors qu’elle n’avait pas tout à fait 7 ans. Elle vécut alors avec sa sœur aînée.
C’était une élève appliquée et studieuse qui travailla très jeune comme bergère. Ceci lui permit de se retrouver seule dans la nature qu’elle affectionnait tout particulièrement.

En 1881, dès ses 15 ans, elle fut employée dans des maisons bourgeoises de Compiègne.
A 18 ans, elle rentra chez les sœurs de St Joseph à Senlis pour aider aux besognes ménagères.
En 1902, elle trouva un emploi de domestique chez des particuliers de Senlis.
Vers 1908, elle commença à peindre dans son logis de Senlis.
En 1912, Wilhelm Uhde, critique d’art allemand, de passage chez des amis senlisiens, découvrit ses peintures et l’encouragea. Séraphine Louis se consacra alors à la peinture sur des toiles de plus en plus grandes.
C’est une peinture aux fleurs étranges.
Cependant, la guerre de 1914 obligea Wilhelm Uhde à quitter la France et il ne reprit contact avec Séraphine Louis qu’en 1927. Il organisa alors une exposition en 1929, ce qui permit à Séraphine Louis d’acquérir une certaine notoriété.
Malheureusement, à partir de 1930, Séraphine Louis sombra dans la folie et elle fut transportée à l’hôpital psychiatrique de Clermont le 25 février 1932 où elle décéda le 11 décembre 1942. Elle fut enterrée dans la fosse commune de l’hôpital.

Plusieurs de ses toiles sont exposées au musée de Senlis.

C’est en novembre 1986 que l’Ecole Communale d’Arsy fut nommée Ecole Séraphine Louis.

(Texte rédigé par Mireille DUMURET)

Bibliographie : Pascal LENOIR « Séraphine de Senlis », La Revue du Pays d’Estrées, numéro 24, octobre 2007. Jean-Pierre FOUCHET  » Séraphine de Senlis », Les Editions du Temps.

Arsy de nos jours

Jusqu’au milieu des années 50, la Mairie était située au 93 rue de Picardie.
Le bâtiment est nettement reconnaissable grâce à son petit clocher. Aujourd’hui, la bibliothèque et les locaux des associations y sont installés.

Avant qu’elle ne soit transférée à Estrées-Saint-Denis dans les années 30, la gendarmerie se situait en face de l’actuelle mairie. Le chemin de fer s’arrêtait à la gare d’Arsy-Moyvillers qui fut transformée en une habitation depuis la fermeture de la ligne.

Les services postaux, installés à Arsy depuis le 5 février 1899, furent initialement abrités au 101 rue de Picardie, puis transférés au 103 avant de disparaitre définitivement.
Désormais, il n’existe plus qu’un bureau de poste communal située au sein de la mairie.

La rue de Picardie, autrefois appelée « rue principale » a connu deux changements majeurs.

Le premier concerna la déviation de la Route Nationale qui fut mise en service au milieu des années 60.
Le second point porta sur le type même des constructions. Alors qu’elle n’était quasiment bordée que de granges jusqu’au début des années 60, beaucoup d’entre elles furent abbattues pour être transformées en habitations au cours des années 70.

C’est un détail qui peut paraître anecdotique mais qui changea l’aspect du village : la disparition des mares du village.

Arsy en comptait 3 : une à côté de l’église, une le long de l’actuelle ruelle de la Huchette et une à l’intersection entre la rue de Picardie et la rue d’En-Bas. Elles furent rebouchées au cours des années 50.
Une dizaine de puits, qui caractérisaient ce « Vieux-Arsy », ne connurent qu’un répit de courte durée pour subir une disparition analogue quelques années plus tard.

Depuis le début de la seconde partie du XXème siècle, le nombre d’habitations s’est considérablement accru à Arsy, donnant au village son aspect actuel.

Ce phénomène se caractérisa par 3 grandes phases de construction, la première étant le lancement du lotissement du Pré-Neuf à la fin des années 60. Les 2 autres sont plus récentes : « Le Parc », sorti de terre à partir des années 70 , et « La Tour », avec sa zone artisanale, qui contribuèrent toutes deux au dynamisme du village.

La Plaine des Sports vit le jour au début des années 90.

Initialement dotée d’un terrain de football et de la salle 3000, elle a été adaptée en créant de nouvelles infrastructures pour garder sa convivialité. Les habitants peuvent s’y retrouver à l’occasion de différentes activités sportives, associatives ou festives.
À noter que la salle 3 000 porte ce nom en référence aux 3 000 heures de travail effectuées par les bénévoles pour la construire.